La clarté de la chambre blanche au mur terre brûlée
Celle où je dors depuis cette année
A l’odeur fruitée d’une orange amère
Annoncerait-elle la fin de mes actes manqués ce cet hiver
Endormi dans une profondeur printanière
Douce et légère
Alors que le jour s’est déjà levé
Les oiseaux chantent de tous côtés
Je rêve du marbre de mes biens-aimés
De leurs ombres vivantes derrière chaque pierre
Cette nuit le bruit du vent et de la pluie n’a pas cessé
Qui sait combien de fleurs ont pu tomber
Mon Aubépine a-t-elle résisté
Qui sait s’ils ont reçu le messager d’outre-tombe
Mes songes décalés sur les veines de leur tombe
Pour raviver le souvenir d’un nouvel été
Dormant tranquille dans cette grande pièce à la Belphégor
Qui s’agrandit ou diminue à mesure que je la décore
J’explore
Encore
Soudain déboule dans ma chambre un petit personnage
Prétendant être le Diable il me propose d’aller déloger ces mauvais esprits qui encombrent ma vie
Les choses ne se dérouleraient pas comme prévu pourtant je suis resté sage
Entrainé bien au-delà de la terre brûlée tout nu dans la nuit
Il fait froid sans soleil
Humide et subitement je me réveille
Ouvre les yeux et ne bouge
Pas d’un cil apercevrais-je la queue du diable ou celle de mon chien au collier rouge
Me lécher les joues engourdies
A côté de lui un caillou en marbre
Plein de bave voudrait-il jouer vers le grand arbre
Le vieux cyprès du cimetière comme hier sous la pluie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire